Loi de 1905: séparation de l'Eglise et de l'Etat

Publié le par Gabrielle

Des 44 articles qui composent la loi de Séparation de l'Eglise et de l'Etat, les 2 premiers lui donnent son importance historique:

article 1 "La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes."
article 2 "La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte."

Le projet de loi de séparation donna lieu à de vifs débats. Différents modèles avaient été proposés: certains voulaient abolir le Concordat et réduire au maximum l'influence de l'Eglise. C'est le courant d'Emiles Combes, président du Conseil: hiérarchie démantelée, organisation départementale, réunions interdites.
L'extrême-gauche, blanquiste, souhaitait transformer les églises en bibliothèques et remplacer les fêtes religieuses par des fêtes républicaines. Maurice Allard, soutenu par Edouard Vaillant (ancien communard) s'explique:

 "Il y a incompatibilité entre l'Eglise [...] et tout régime républicain. le christianisme est un outrage à la raison, un outrage à la nature."


Un autre modèle voulait faire fonctionner l'Eglise selon les règles des associations de type 1901, donc de façon démocratique. L'Eglise catholique ne pouvait cependant se fondre dans ce moule, son mode hiérarchique excluant tout recours au vote.

Aristide Briant parvient à dépasser les deux modèles précédants: la loi de 1905 sera une longue étape déjà centenaire, qui reviendra dans l'actualité à l'occasion de "l'affaire du foulard".

La religion rejoignait la sphère de la vie privée, du point de vue politique. Les budgets de l'Etat, des départements et des communes n'étaient plus concernés par l'exercice du culte. Une exception fut introduite par voir d'amendement: les aumôneries des établissements scolaires, hospices, asiles et prisons pouvaient compter sur les budgets publics. La porte de l'école restait donc entrouverte, si demande il y avait.

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Publié dans citoyenneté

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